Une psychothérapie, comme son nom l’indique, est un « soin » (une thérapie) de ce qui se passe au niveau de votre vie intérieure, de votre esprit, de vos pensées, de votre affectivité (ce que l’on appelle la psyché).
Un soin peut prendre de multiples visages – même quand on se cantonne à notre thème qui est celui de traitement. On pourrait citer de nombreux exemples : un pansement sur une plaie, une rééducation de la marche après un accident, une alimentation adéquate après un épisode de malnutrition, un massage quand on est douloureux, une écoute empathique lors d’un moment douloureux de la vie, etc. Leurs apparences sont différentes, mais ils ont cependant tous en commun d’avoir comme but de rétablir l’intégrité de la personne, que ce soit celle du corps ou celle de l'esprit.
La psychothérapie va utiliser des procédés psychologiques pour aider à rétablir cette intégrité au niveau psychique.
Cela induit donc que la personne qui vient consulter est douloureuse. On pourrait dire qu’elle a des plaies à l’âme, plaies qu’il convient de panser. Alors que c’est l’infirmier qui sait panser celle du corps, c’est le psy qui agit au niveau de "l’âme" (certains préfèrent employer le mot "esprit" ou "psyché").
Comment se manifestent ces plaies de l’âme ? Elles sont multiples. Certains parlent de "troubles", comme si l’âme devenait trouble… ou plutôt, la vision que la personne a de sa vie.
Cela s’exprime de multiples façons avec ce que l’on appelle des symptômes, que ceux-ci soient visibles de l’extérieur (amaigrissement, agressivité, apathie, agitation...) ou perceptibles uniquement de l’intérieur (perte de motivation, colère, tristesse, etc.).
Au-delà du diagnostic qui peut alors être posé par les médecins, l’important est la prise en compte de cette souffrance psychique, et le chemin qui va être celui de l’arrêt de celle-ci. D’une façon ou d’une autre, il va falloir soulager la personne !
La psychothérapie a donc pour but la levée de la souffrance psychique et le retour à ce que l’on appelle la santé mentale.
Comment va-t-elle s’y prendre ? Les chemins pour soigner sont nombreux, les propositions, variées. Thérapies courtes, thérapies longues, psychanalyses, thérapies comportementales et cognitives (TCC), thérapies familiales, thérapies de groupe, thérapies individuelles, hypnose, etc. Cette liste n’est pas exhaustive et mélange les méthodes d’investigation, les moyens et les circonstances de soins.
On pourrait dire, à l’instar de Didier Anzieu dans le "Dictionnaire de psychologie" (PUF, 1991) que « selon la démarche utilisée, la psychothérapie cherche soit à faire disparaître (...) un symptôme gênant pour le patient, soit à remanier l’ensemble de son équilibre psychique. »
Quand il s’agit de faire disparaître un symptôme, on va plutôt se tourner vers les TCC. Pour un travail en profondeur, on ira plutôt vers les thérapies longues, voire la psychanalyse.
Il n’est question ici que des thérapies individuelles. Je ne vais pas parler des thérapies de couple ou des thérapies familiales, qui ont pour but l’équilibre de l’entité "couple" ou de l’entité "famille". Bien sûr, tout est lié, et l’équilibre de l’un influence sur la santé de l’autre, mais à mon niveau, je n’interviens qu’au niveau individuel.
Les méthodes individuelles sont nombreuses. Elles ont cependant toutes en commun trois bases :
- une déontologie portée sur l’éthique de l’exercice de la psychologie
- une relation entre le patient et son thérapeute
- un cadre thérapeutique qui garantit écoute, expertise, conseil, absence de jugement, neutralité, confidentialité et bienveillance.
Il faut savoir qu’une psychothérapie et en particulier une thérapie longue, est coûteuse en énergie psychique. Ce sont des interrogations, des remises en question, des reviviscences, des émotions enfouies qui ressurgissent, des questionnements… - et tout cela va aussi avec son lot de rêves dérangeants, émotions surprenantes, fatigue fréquente. Cela est nécessaire pour bouleverser les schémas sur lesquels vous vous êtes construits et qui ont abouti à la souffrance qui est la vôtre aujourd’hui, mais cela n’est pas anodin au niveau des répercussions sur votre vie quotidienne.
Dans les psychothérapies que je propose, il va être question surtout, au-delà de l’identification de vos difficultés, d’apprendre à mieux vous connaître, à mieux accepter l’être humain que vous êtes et l’histoire qui vous a construit ainsi. Beaucoup de ce qui nous empêche d’avancer trouve son explication dans la façon dont nous nous sommes construits, essentiellement dans notre enfance. Tout cela s’est fait inconsciemment, bien sûr, et lorsque tout va bien, il n’est pas besoin de revenir dessus. Mais toute souffrance psychique demande d’aller interroger cette construction, de la regarder et de voir comment faire à présent pour que les événements du passé n’entravent plus le présent.
Lorsque vous devenez conscients du comment vous vous êtes construits, vous reprenez du pouvoir sur votre vie. Vous pouvez alors vous apaiser et aller sereinement de l’avant. A ce stade, la thérapie est bien sûr terminée !
Pour devenir conscients du chemin qui a été le vôtre, il y a plusieurs façons de s’y prendre. Avec moi, vous pourrez utiliser :
- la thérapie par la parole : c’est un chemin qui a fait ses preuves, mais qui est assez long. Comme le travail se fait au niveau conscient, il va s’agir de reconstruire tranquillement , avec les souvenirs dont vous disposez, les ressentis, les émotions, les relations actuelles et passées, la route qui a abouti à l’état dans lequel vous êtes actuellement.
- la thérapie avec auto-hypnose (ou psychanalyse férenczienne) : grâce à l’état modifié de conscience, vous allez pouvoir avoir accès à des zones de votre inconscient, des souvenirs enfouis, des émotions oubliées, et cela apportera des éléments pour comprendre et avancer.
- la psychophanie : cette communication en reliance permet d’avoir accès directement à votre « âme », à votre inconscient. Là aussi, des informations précieuses peuvent surgir, vous permettant de progresser.
Ces méthodes sont celles que je propose, auxquelles j’ai été formée. Comme déjà dit, il en existe de nombreuses.
Comme il a été stipulé dans l’article précédent, l’important n’est pas forcément la méthode, même si il convient d’être un minimum à l’aise avec celle-ci. Il est cependant encore plus important d’être sur la même longueur d’ondes que votre thérapeute : c’est par votre confiance et votre apaisement dans le cadre qu’il vous propose que vous pourrez réellement vous soigner et retrouver votre équilibre personnel.
Luce Barrault
Janvier 2023