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PSYCHOTHÉRAPEUTE, PSYCHOPRATICIEN, PSYCHOLOGUE, PSYCHIATRE, PSYCHANALYSTE : QUELLES DIFFÉRENCES ?

lucebarrault

Psychothérapeute, psychanalyste, psychologue, psychiatre, psychopraticien… Tous ces psys !!! Comment s’y retrouver, quand on n’est pas du domaine ??




Spécifions d’emblée que tout psy est potentiellement capable d’aider une personne qui vient le voir pour aller mieux, qu’il soit psychopraticien, psychiatre, psychologue, psychanalyste, psychothérapeute. Les différences entre ces professions se situent essentiellement au niveau du cursus de formation, et non au niveau des compétences pour aider autrui. Ces différences se situent également au niveau des méthodes employées pour réaliser cette aide.


1 – Les formations de tous ces psys sont différentes

- un psychologue est un professionnel qui a suivi un cursus universitaire et a obtenu un Master de Psychologie (Bac+5).

- un psychiatre a suivi des études de médecine et s’est spécialisé en maladies mentales (4 ans de spécialisation « psychiatrie » après la formation de médecin).

- un psychothérapeute a un diplôme qui valide 5 années d’université minimum (psychologie, psychanalyse, médecine) auquel s’ajoute un second diplôme en psychopathologie complété par 5 mois de stage professionnel.

- un psychopraticien a suivi une formation dans un ou plusieurs instituts de formation hors cursus universitaire et est généralement possesseur d’un ou plusieurs diplômes concluant cette formation.

- un psychanalyste n’a pas forcément de diplôme. C’est une personne qui a suivi lui-même une psychanalyse pendant des années et a ensuite suivi un cursus (analyse didactique, contrôle) lui permettant de prétendre à ce titre.


2 – Les méthodes peuvent être différentes

Là, les choses se compliquent un peu car les champs de compétence peuvent se recouper : un psychiatre, un psychologue, un psychopraticien, peuvent proposer des psychothérapies et/ou des psychanalyses. Cependant, il existe des spécificités claires :


- Le psychiatre, étant médecin, est le seul à pouvoir délivrer des médicaments et prescrire des arrêts de travail. Il peut également décider d’une hospitalisation s’il l’estime nécessaire.

- Le psychologue, lui, propose plutôt un soutien psychologique.

Il faut savoir qu’il existe plusieurs spécialités en psychologie : psychologie clinique, neuropsychologie, psychologie cognitive, psychologie du développement, psycho-gérontologie, psycho-criminologie, psychologie du travail, psychologie sociale, etc.

Selon cette spécialisation, le psychologue ne proposera pas des accompagnements identiques.


- Le psychanalyste conduit des psychanalyses. Il reste à savoir à quelle école il appartient (freudienne, lacanienne, jungienne, férenczienne, adlérienne, kleiniste, etc.) pour avoir une idée de ce qui vous attend. Il peut également être psychiatre, ou psychologue.

- Le psychothérapeute propose des psychothérapies. Là aussi, il existe de nombreuses méthodes : bioénergie, gestalt-thérapie, thérapie cognitive et comportementale (TCC), psychodrame, thérapie analytique… Le psychothérapeute peut être par ailleurs psychologue ou psychiatre.

- Pour compliquer encore un peu les choses, le psychopraticien peut proposer ces mêmes méthodes thérapeutiques, sans pouvoir prétendre au titre de psychothérapeute (pour des raisons de cursus de formation, comme expliqué ci-dessus).


3 - Alors, qui choisir ?

En fait, il est plus important de choisir la personne, c’est-à-dire le thérapeute lui-même, plutôt que sa méthode ou son label d’appartenance.

Certains professionnels sont surdiplômés mais ne sont pas toujours très aidants alors que d’autres, apparemment moins légitimes dans ce domaine très exigeant, se révèlent d’excellents thérapeutes.


Bien sûr, ce n’est pas la même chose de s’engager dans une psychanalyse (que l’on sait longue a priori, avec une plongée profonde en soi) plutôt qu’une TCC (plus courte, mais peut-être plus superficielle, avec le risque d’un déplacement des symptômes).

Les critères de durée, de coût, de ciblage de la difficulté, sont à prendre en compte.




Mais choisir le « bon » thérapeute est très personnel. Certains psys vont faire des miracles avec l’un de vos proches mais ne vous conviendront pas, sans que l’on ne sache exactement pourquoi. C’est une question d’ « atomes crochus », comme on disait dans ma jeunesse. Si vous ne vous sentez pas à l’aise avec la personne en face de vous, n’insistez pas, allez en voir une autre !

Il peut sembler épuisant d’« essayer » ainsi plusieurs thérapeutes avant de vraiment débuter un travail, mais c’est indispensable si l’on veut mener à bien cette entreprise qui est de se remettre sur pied. Cela vaut la peine de dépenser un peu d’énergie pour trouver le thérapeute avec lequel vous vous sentirez en confiance, celui qui vous donnera la sensation d’être à votre écoute, sans jugement et avec bienveillance.


Un psy qui vous convient, c’est celui avec qui le courant passe, et qui utilise une méthode thérapeutique adaptée à vous, à votre fonctionnement, à votre problématique.

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