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Clôturer une année, en démarrer une nouvelle



Dans ma jeunesse, j'adorais cette période de l'année où, avant d'élaborer la liste de ce que je souhaitais pour la nouvelle année, je dressais le bilan de l'année qui se terminait. J'ai ensuite un peu laissé de côté cette activité pour y revenir ces dernières années.


Je trouve que c’est un exercice intéressant, à plusieurs titres.


S’accorder ces moments de réflexion, c’est une façon de faire le point avec soi et de s’ouvrir au changement.





Un repère


L’intérêt de cette date 31 décembre/1er Janvier est qu’elle revient une fois par an (oui, je sais : comme chaque date!!)Ce que je veux dire par là est que cette périodicité permet une régularité du regard sur nos vies. Bien sûr, on peut faire un bilan/projection tous les jours, toutes les semaines, tous les mois (chacun est libre), mais le faire une fois par an nous met dans une temporalité moyenne intéressante. C’est comme une escale sur un long périple, un moment d’arrêt pour apprécier le chemin parcouru et planifier celui qui se dessine devant lui.


C’est l’occasion ! Cette date est très symbolique : on tourne la page de l’année qui se clôture, on ouvre celle de la nouvelle année. C’est intéressant de profiter de cette période pour faire le point avec soi-même, avec sa vie.



Le 1er Janvier est comme une balise sur notre route ; elle la rythme. C’est un point de passage qui, à chaque fois, ouvre la porte à tous les espoirs. C’est comme si la nouvelle année était un peu comme une nouvelle vie, comme si nous vivions une forme de renaissance, où tous les espoirs sont permis.


Même chez les personnes qui traversent de lourdes épreuves, on ressent fortement cette envie d’aller de l’avant quand une année démarre, comme s’ils songeaient : “Heureusement, l’année est terminée. En fermant la porte sur l’année qui se finit, je laisse le problème derrière moi. Je peux tourner la page, me dire, c’était l’an dernier, et passer à autre chose”.


Nous avons tous besoin de tourner des pages, de fermer des tiroirs, de décréter que certaines choses sont passées ou mortes. Une année toute neuve qui s’ouvre répond à ces exigences et nous offre une espérance de vie.





Un contact avec soi-même


Les moments où on prend le temps d’être en contact avec nous-mêmes ne sont pas si fréquents.


On a souvent l’habitude de rouler à fond de train, en fonctionnant par automatisme. Il serait peut-être temps de « s’introspecter » ?


S’introspecter , c’est s’arrêter pour regarder comment on a fonctionné jusque là et apporter un peu de conscience à nos fonctionnements. Les automatismes nous coupent de notre conscience de nous-mêmes, on peut faire des choses qui ne nous correspondent absolument pas mais que l’on continue parce qu’on ne se pose pas la question… Les contraintes quotidiennes nous forcent à être à l’extérieur de nous, l’introspection nous ramène à nous-mêmes pour vérifier que notre quotidien est en cohérence avec nos valeurs, nos aspirations et notre personnalité.


On fait le point sur ce que l’on désire de la vie.





Le bilan de l’année qui se finit


Les façons de faire une introspection sont nombreuses. On peut par exemple faire une liste écrite du positif et du négatif de ce que l’année passée nous a réservés. On peut établir un état des lieux de là où on est à ce moment présent, et là où on souhaiterait être l’année suivante à la même époque, à tous les niveaux : professionnel, familial, amical, loisirs, etc. On peut reprendre les souhaits de l’année précédente, si on les a écrits, pour voir si on les a atteints ou si ceux-ci ont évolué…


Cela peut se faire à un niveau personnel, bien sûr, mais il peut être intéressant de le faire en groupe. En famille, par exemple, ou même dans le cadre d’une entreprise, ou avec des amis… Prendre un temps à distance pour mieux repartir.


On revoit ce qui a marché, ce qui est sain ou au contraire toxique pour nous, afin d’évaluer comment on peut continuer à avancer. Jeter ce qui ne nous a pas convenu, aller vers ce qui nous attire, continuer ce qui nous va bien. On se réaligne.





Un regard sur nos espoirs


Commencer une nouvelle année, ce peut être prendre "de bonnes résolutions". Faire du sport, limiter l’alcool, appeler plus souvent ses vieux parents, etc. Ces bonnes résolutions ont souvent pour objectif d’aller du côté du "bien", des bonnes actions, mais il est rare qu’elles durent si elles n’ont pas un sens plus profond que celui-ci.

Ces bonnes résolutions, ce sont en fait des objectifs que nous nous fixons pour tenter d’améliorer nos vies. En fait, les probabilités de les atteindre sont plus grandes quand notre motivation est dite "intrinsèque", c’est-à-dire lorsqu’elle fait vraiment partie de nous-mêmes. Les motivations "extrinsèques" sont celles des autres, de l’environnement, de la société – ce sont souvent les devoirs, les  "il faut que... "



Parfois, derrière les injonctions de l’environnement, il y a quelque chose qui peut résonner en nous, qu’il convient de creuser. Imaginons par exemple une personne qui fume et qui se dit qu’il serait bon d’arrêter, pour sa santé, pour son entourage, pour son porte-monnaie, comme le lui répètent son conjoint, son médecin, ses enfants. Elle est d’accord avec cela. Ce serait vraiment mieux si elle arrêtait de fumer ! Mais elle a déjà essayé, et c’est vraiment trop difficile. Elle se dit que la nouvelle année va la mettre dans une dynamique favorable, mais si elle se cantonne à cela, cela risque de ne pas marcher… Pourquoi ? Parce que si elle fume, c’est pour une autre raison que le fait de polluer ses enfants, se provoquer des maladies ou dépenser de l’argent qui part en fumée… Il va falloir qu’elle regarde franchement ce que la cigarette lui procure comme bénéfice, par exemple une baisse de son stress, ou peut-être un aspect coupe-faim qui l’aide à gérer son poids, et si elle est prête à trouver d’autres outils pour compenser ces bénéfices. Cela peut être aussi reconnaître que fumer est un plaisir, et qu’il n’est pas facile d’y renoncer.


Il est important, lors de ce bilan, d’être bienveillant envers vous-mêmes et de savoir reconnaître vos besoins, sans jugement. Quelle meilleure résolution pourriez-vous prendre que d’être ainsi à l’écoute de vous-mêmes, de vos besoins comme de vos plaisirs ?



Et finalement, si on laissait tomber les "bonnes résolutions" ??

Est-ce que simplement on ne pourrait pas lister nos espoirs, pour l’année qui vient, ou même à plus long terme ?

Que souhaitons-nous qu’il nous arrive ? Que souhaitons-nous faire ? Qui souhaitons-nous fréquenter ? Quelles activités nous attirent ? Quel mode de vie ?





A vous de jouer…


Alors, allez-y!


Prenez un papier, si le cœur vous en dit.

Dressez le bilan de 2023, projetez-vous dans 2024...


Mais surtout, n’oubliez pas de vous souhaiter à vous même une belle année remplie de santé et d’amour. Adressez-vous de la douceur, de la bienveillance, de la lumière. Vous êtes le seul à vivre votre vie, vous méritez qu’elle soit la meilleure possible.












Belle année 2024 !!!
















Luce Barrault

Décembre 2023

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